7 novembre 2007
3
07
/11
/novembre
/2007
04:55
Huangshan.
Voyage de quatre jours.
Alf, Zinnia, Carla, Taki et Yin.
Je suis dans le bus pour rentrer à Hangzhou, encore quatre heures trente de trajet
et il est quatre heure trente. Un homme âgé, cheveux blancs, s'assoie
près de moi au fond du bus. Crache un mollard sur le revêtement en lino
puis fixe des yeux, l'air pensif, une carte de visite qu'il vient de tirer
de son manteau. Nous venons du même endroit, et nous avons probablement
vu les mêmes choses.
On est arrivé à Huangshan samedi matin. L'auberge de jeunesse était bien trop loin des montagnes alors on a pris un taxi et trouvé un autre hôtel.
Premier jour passé à visiter ce village juste au pied des montagnes qui,
curieusement, n'étais pas si touristique que ça. Les Montagnes Jaunes (HuangShan)
ont pourtant cette réputation. Déjeuner au soleil, shooting photo, découverte
du village, du marché couvert, et au marché couvert de Mr Cheng. Le premier Chinois
que je rencontre qui parle Français, un petit peu, et surtout un très bon Anglais avec
un accent très British. Les filles prennent rendez vous avec lui le lendemain matin
dans son restaurant.
On continue, le village s'étire tout en longueur sur plusieurs kilomètres. On se rends
compte que la partie du village qui est au plus près des montagnes figure juste
un peu plus loin sur la carte que l'on nous a donnée. Et puis plus on avance
vers cette partie du village qui semble toute proche, moins on comprends cette carte
(sur laquelle figure également tout le plan des montagnes et tous les sentiers).
La carte est dessinée, avec une perspective assez étrange, vraiment chinoise.
Il ne nous faut que quelques huit kilomètres de marche pour nous rendre compte
que cette partie du village que nous voyons si proche de l'autre sur la dite carte
en est distante de huit kilomètres. Il nous a fallu ce temps pour comprendre
que ce qui s'est avéré être la seule et unique carte des Montagnes Jaunes est tout
sauf fiable, qu'elle est l'oeuvre d'un cartographe fou, ou d'un dessinateur trop inspiré
qui, certes, y place à peu près tous les éléments, mais en s'amusant avec
les proportions, les distances et les échelles.
La nuit tombe est nous sommes enfin à l'entrée de ce village sur la carte. Là, stupeur,
une fois de plus nous ne reconnaissons rien de ce qui devrait y être. Les nombreux
bâtiments dessinés sont en fait encore en construction. Nous continuons, prenons
un escalier, rentrons par une forêt de bambous, montons un peu, débouchons
de nouveau sur des bâtiments tout neuf, vides, personne dans tout le "village".
Il commence à faire vraiment nuit, nous redescendons, et croisons un garde
en uniforme. Discussions en chinois entre lui et Yin, nous sommes au beau milieu
d'un chantier, sur ma droite un temple tout neuf fait de béton vient d'être achevé.
Je me repère sur la carte, nous sommes exactement au centre de la rue touristique,
sommes censés être entourés de magasins de souvenirs. C'est un terrain vague.
L'homme nous fait signe... nous avançons vers quelques ruines, et comprenons
que ce sont là les sources chaudes mentionnées sur notre carte. Par une ouverture
nous voyons dans cette construction une salle en béton, en sous sol, de l'eau
jusqu'à la moitié, une échelle flotte ainsi qu'un flacon de gel douche usagé.
Effectivement nous pouvons sentir de la chaleur émaner de cette eau croupie.
Incompréhension.
au dessus, la carte, et ce que nous aurions dû voir, en dessous, ce que nous avons vu.
Rentrons à l'hôtel, télé chinoise pour la fin de la soirée.
Nouvelle incompréhension.
Au programme, un spectacle d'une ampleur gigantesque avec des milliers
de figurants, déguisés, mélangeant tous les styles, commençant par du tai chi,
puis arrivée de milliers de robocops, une chanteuse en play back,
des personnages de dessins animés...
Voyage de quatre jours.
Alf, Zinnia, Carla, Taki et Yin.
Je suis dans le bus pour rentrer à Hangzhou, encore quatre heures trente de trajet
et il est quatre heure trente. Un homme âgé, cheveux blancs, s'assoie
près de moi au fond du bus. Crache un mollard sur le revêtement en lino
puis fixe des yeux, l'air pensif, une carte de visite qu'il vient de tirer
de son manteau. Nous venons du même endroit, et nous avons probablement
vu les mêmes choses.
On est arrivé à Huangshan samedi matin. L'auberge de jeunesse était bien trop loin des montagnes alors on a pris un taxi et trouvé un autre hôtel.
Premier jour passé à visiter ce village juste au pied des montagnes qui,
curieusement, n'étais pas si touristique que ça. Les Montagnes Jaunes (HuangShan)
ont pourtant cette réputation. Déjeuner au soleil, shooting photo, découverte
du village, du marché couvert, et au marché couvert de Mr Cheng. Le premier Chinois
que je rencontre qui parle Français, un petit peu, et surtout un très bon Anglais avec
un accent très British. Les filles prennent rendez vous avec lui le lendemain matin
dans son restaurant.
On continue, le village s'étire tout en longueur sur plusieurs kilomètres. On se rends
compte que la partie du village qui est au plus près des montagnes figure juste
un peu plus loin sur la carte que l'on nous a donnée. Et puis plus on avance
vers cette partie du village qui semble toute proche, moins on comprends cette carte
(sur laquelle figure également tout le plan des montagnes et tous les sentiers).
La carte est dessinée, avec une perspective assez étrange, vraiment chinoise.
Il ne nous faut que quelques huit kilomètres de marche pour nous rendre compte
que cette partie du village que nous voyons si proche de l'autre sur la dite carte
en est distante de huit kilomètres. Il nous a fallu ce temps pour comprendre
que ce qui s'est avéré être la seule et unique carte des Montagnes Jaunes est tout
sauf fiable, qu'elle est l'oeuvre d'un cartographe fou, ou d'un dessinateur trop inspiré
qui, certes, y place à peu près tous les éléments, mais en s'amusant avec
les proportions, les distances et les échelles.
La nuit tombe est nous sommes enfin à l'entrée de ce village sur la carte. Là, stupeur,
une fois de plus nous ne reconnaissons rien de ce qui devrait y être. Les nombreux
bâtiments dessinés sont en fait encore en construction. Nous continuons, prenons
un escalier, rentrons par une forêt de bambous, montons un peu, débouchons
de nouveau sur des bâtiments tout neuf, vides, personne dans tout le "village".
Il commence à faire vraiment nuit, nous redescendons, et croisons un garde
en uniforme. Discussions en chinois entre lui et Yin, nous sommes au beau milieu
d'un chantier, sur ma droite un temple tout neuf fait de béton vient d'être achevé.
Je me repère sur la carte, nous sommes exactement au centre de la rue touristique,
sommes censés être entourés de magasins de souvenirs. C'est un terrain vague.
L'homme nous fait signe... nous avançons vers quelques ruines, et comprenons
que ce sont là les sources chaudes mentionnées sur notre carte. Par une ouverture
nous voyons dans cette construction une salle en béton, en sous sol, de l'eau
jusqu'à la moitié, une échelle flotte ainsi qu'un flacon de gel douche usagé.
Effectivement nous pouvons sentir de la chaleur émaner de cette eau croupie.
Incompréhension.
au dessus, la carte, et ce que nous aurions dû voir, en dessous, ce que nous avons vu.
Rentrons à l'hôtel, télé chinoise pour la fin de la soirée.
Nouvelle incompréhension.
Au programme, un spectacle d'une ampleur gigantesque avec des milliers
de figurants, déguisés, mélangeant tous les styles, commençant par du tai chi,
puis arrivée de milliers de robocops, une chanteuse en play back,
des personnages de dessins animés...